Devrais-je consulter? Miaow, miaow…
Je ne pouvais pas ne pas écrire un article à ce sujet. Déjà convaincue depuis longtemps des bienfaits psychologiques que nous apportent les animaux, j’ai envie de « prêcher pour ma paroisse » et de vous en apprendre plus sur cette forme de thérapie.
La plupart d’entre vous le savent déjà : les animaux sont de très bons thérapeutes pour les hommes. Les chiens sont les plus utilisés, mais les chats, les oiseaux et les chevaux sont tout aussi de bons thérapeutes à leur façon.
Pourquoi utilise-t-on les animaux pour venir en aide à une personne dans le besoin?
Les psychologues s’entendent tous pour dire qu’il y a de nombreuses raisons de travailler avec les animaux : la simplicité de la relation, l’aspect affectif et rassurant de l’animal, le contact physique, l’absence de jugement de la part de l’animal, etc. Le patient ne se sent donc ni forcé de parler ni bousculé ni inconfortable dans la situation. L’animal lui permet de créer un lien de confiance, de l’apaiser, de le détendre, de le faire sentir compris et écouté. N’avons-nous pas tous déjà confié au moins une fois nos états d’âme à notre petit compagnon? Pour ma part, beaucoup!
Le contact physique avec l’animal, c’est-à-dire le fait de pouvoir le toucher, le caresser, le flatter, jouer avec lui, nous détend énormément et nous permet de faire quelque chose que nous oublions à chaque jour : respirer. Quand on prend le temps de passer un moment avec son animal, on prend le temps d’être là (autant la tête que le corps) et de profiter du moment présent. De se recentrer ainsi est très important, car ça nous permet de faire une mini pause dans nos journées de fou!
Mon chien est thérapeute
Si vous êtes intéressé à suivre une vraie zoothérapie, sachez que l’animal a été entraîné pour bien réagir à la présence de l’homme. Il n’y a donc pas de craintes à avoir concernant une possible agressivité de sa part. D’ailleurs, saviez-vous que les zoothérapeutes doivent tous suivre une formation pour être certifiés? Il existe même une École internationale de Zoothérapie, car bien que la thérapie soit avec un animal, ça reste une relation d’aide, et nécessite donc une longue formation. La psychologie humaine est chose complexe!
Psychologues à fourrure
Cette forme de thérapie est également très intéressante pour les jeunes, surtout en milieu scolaire, où les relations avec les autres peuvent être plus difficiles. La présence d’un animal en classe permet de créer des liens avec les autres amis et peut même aider les enfants ayant des troubles d’apprentissage. D’ailleurs, les enfants sont plus concentrés et font preuve de meilleure discipline lorsqu’un animal est en classe.
Les interactions avec les animaux sont également très en demande dans les centres pour personnes âgées. En résidence, bon nombre de ces gens ne reçoivent que très peu de visites. Imaginez leur bonheur lorsqu’ils peuvent échanger quelques câlins avec un chien, lui parler et le flatter. Ces échanges sont très bons pour stimuler leurs sens et leur apporter affection et réconfort.
De plus, les chiens sont de parfaits compagnons pour les personnes souffrant de certains troubles mentaux, comme le stress post-traumatique. Ces personnes revivent en pensées des événements humainement et émotionnellement ingérables, donc la présence d’un animal peut les ramener à des éléments plus positifs dans leur vie. Pour les soldats, c’est particulièrement intéressant, car avec toutes les horreurs qu’ils peuvent voir, la présence de l’animal peut les aider à canaliser leurs angoisses et ainsi réduire la fréquence des pensées indésirables.
Bref, le sujet est inépuisable! Pour vous aider dans vos recherches, je vous conseille d’aller sur le site de la Corporation des Zoothérapeutes du Québec où il est possible de trouver un thérapeute à proximité de chez vous!
Avez-vous déjà participé à une séance de zoothérapie? Je serais curieuse d’avoir votre avis sur cette pratique! Sinon, dites-moi de quelle manière votre animal vous vient en aide au quotidien :)
Tranche de vie: Ma mère a fait une dépression majeure il y a quelques années de cela. Parmi les nombreux symptômes dévastateurs, elle souffrait d’insomnie. Elle se retrouvait donc, nuits après nuits, seule aux prises avec ses idées noires et le poids de sa lourde conscience à porter, alors que le restant de la famille profitait de la douceur des bras de Morphée. Lueur d’espoir dans ce triste portrait, Charlot, notre matou adoré, était toujours éveillé au bon moment et venait lui porter compagnie. J’étais enfant à ce moment, mais je constate avec le recul le baume que celui-ci lui a apporté. Je suis reconnaissante à cette boule de poil et d’instinct d’avoir procurer le soutien que je n’étais pas en mesure d’offrir à ma petite maman.
Témoignage très touchant Marie. Merci beaucoup! C’est incroyable de constater à quel point les animaux peuvent « ressentir » nos douleurs et angoisses profondes. C’est beau de voir les liens qui se créent entre nos animaux et les membres d’une famille!
On retrouve toujours une sorte de reconfort auprès de notre animal de compagnie ! Il sera toujours la pour sa maître peu importe se qu’il se passe. Je suis d’un total accord avec cette article.
Merci Catherine. Effectivement, nos animaux sont toujours là pour nous faire du bien
Cet article me permet de faire un lien avec mon domaine d’études, l’orthophonie. En effet, plusieurs centres de réadaptation utilisent maintenant les animaux (les chiens notamment) dans leurs thérapies, et ce avec plusieurs clientèles (autisme, déficience motrice, déficience langagière, etc). Je crois que c’est une avenue très prometteuse et que cela apporte beaucoup de bienfaits aux enfants qui en bénéficient. Aussi, j’ai déjà travaillé dans un organisme communautaire en autisme, et les enfants adoraient leur sortie d’équi-thérapie (équitation adaptée). Ça leur faisait le plus grand bien! Merci pour vos beaux articles.
C’est très intéressant Sarel. Je ne savais même pas que ça pouvait s’appliquer à l’orthophonie, mais maintenant que vous le dites, je trouve ça très logique! Wow merci pour votre commentaire
Un animal de compagnie, comme l’expression le dit, c’est de la très belle compagnie! C’est un partage d’affection toute simple, leur seule présence nous fait du bien. Je peux très bien comprendre que c’est une belle forme de thérapie et que ce soit efficac. Outre tous les effets bénéfiques, je crois toutefois qu’il faut planifier le moment où ce grand ‘confident’ n’est plus. On s’attache tant à ces animaux et quand il leur arrive quelque chose, on a de la peine. Si cet animal est devenu notre planche de salut et qu’il meurt, je crois qu’il est important qu’il y ait un bon plan B. Mais je suis persuadée que les médecins ont déjà penser à cela!
Effectivement de bons thérapeutes, mais il est vrai que leur départ peut être difficile ! Avez-vous lu mon article à ce sujet ? (http://maitremoustache.com/2014/02/17/comment-survivre-a-la-perte-de-son-meilleur-compagnon/)
Merci pour votre commentaire Michèle, au plaisir !
Beaucoup de maisons pour personnes âgées offre des sessions de zoothérapie pour leurs résidents ou patients. Des animaux viennent les visiter toutes les semaines et cela leur fait une activité supplémentaire pour continuer à vivre heureux et en amour. Cela existe aussi dans des hôpitaux pour enfants. Dans un autre ordre d’idée mais sur le même sujet, j’ai initié ma fille très jeune aux chevaux et à l’équitation. Je crois, particulièrement pour les filles, que c’est une relation extraordinaire pour appendre à diriger, à aimer, à se faire respecter et à prendre soin, avec un animal intelligent mais plus gros et plus fort que soit. C’est très formateur pour le développement des enfants. Encore un article fort pertinent.
Merci Michel. Très bonne initiative pour votre fille et les chevaux. En effet, les chevaux sont de très bons « thérapeutes »! Merci du partage !